Conversation avec Léonore Camus-Govoroff et Masha Silchenko 

Esprits, héritages et résistances



Propos recueillis par Lucie Brechette, Lisa Colin, Lola Majzels et Léa Pagnier
pour Champs magnétiques, le 15 avril 2021


Vue d’exposition, Des soleils encore verts, Bétonsalon. Au premier plan: Léonore Camus-Govoroff, Elle en avait marre d’être sédentaire, 2021. Au second plan: Masha Silchenko, Sans titre, 2021. Photo © Clément Boute.
Dans les ateliers de Poush Manifesto à Clichy, quatre membres du collectif Champs magnétiques discutent politique, spiritualité et création avec les artistes Léonore Camus-Govoroff et Masha Silchenko. Entourées de leurs œuvres, nous découvrons les céramiques et les peintures de Masha où se rencontrent, dans des paysages rêvés, des êtres étranges et des esprits. Léonore est venue accompagnée de ses armes en céramique, objets narguant une masculinité belliqueuse. En fin de cursus à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, elle mène un travail pluridisciplinaire explorant l’installation, la performance, la céramique et l’art numérique, nourri par les questions de genre et par l’époque médiévale. Affranchie de sa formation académique reçue à l’École des Beaux-Arts d’Odessa, Masha, quant à elle, aborde à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, la céramique et la peinture avec un regard naïf, traversé par des forces occultes. Nous choisissons de croiser leurs pratiques, car nous pensons que chacune, très différemment, convoque des formes de spiritualités, en appelle à la mémoire, aux croyances et aux rites, personnels et collectifs.